Une auxiliaire de vie condamnée pour avoir volé une objet de collection
Une ancienne auxiliaire de vie a été jugée pour avoir dérobé une coupe en porcelaine à une retraitée atteinte de la maladie d’Alzheimer. Elle a tenté de la vendre lors de l’émission de télévision Affaire Conclue.
Les faits reprochés
En octobre 2023, la victime, une femme placée sous tutelle, se présente à l’émission avec une coupe en porcelaine de Chine. La tutrice reconnaît immédiatement l’objet, qui appartient à la pensionnaire. La suspicion se porte alors sur la personne qui s’occupait d’elle, une auxiliaire de vie. La justice a finalement confirmé que c’était cette ancienne employée qui avait volé l’objet, puis tenté de le vendre sur le plateau de l’émission.
Une confiance brisée
Les relations entre la retraitée et son aide à domicile, une ancienne agente immobilière devenue auxiliaire de vie, ont été profondément affectées. La tutrice de la victime a découvert l’objet sur le plateau de l’émission, ce qui a déclenché une procédure judiciaire. La femme suspectée, Stéphanie, avait affirmé que la coupe était un héritage familial, mais la famille a rapidement démenti cette version. La victime n’a jamais donné cet objet à Stéphanie.
Le procès et le plaidoyer
Lors de l’audience, la prévenue a expliqué qu’elle n’avait pas lu son contrat et qu’elle était en difficulté financière. Elle a aussi déclaré qu’elle pensait que la coupe avait une valeur inférieure à 1200 euros, et qu’elle n’avait pas l’intention de la vendre. Finalement, elle a décidé de ne pas céder l’objet et de le rendre à sa propriétaire, estimant ne pas avoir conscience de ses actes.
Le verdict
Le 5 mars 2025, le tribunal correctionnel de Carcassonne a condamné Stéphanie à quatre mois de prison avec sursis pour vol. La justice a insisté sur le fait que, en tant que professionnelle, elle connaissait l’interdiction d’accepter des cadeaux ou de vendre des biens qui ne lui appartiennent pas. La défense a souligné qu’elle était en difficulté financière, ce qui aurait influencé son comportement.
Une affaire révélatrice
Ce cas soulève plusieurs questions importantes :
- La vulnérabilité des personnes âgées atteintes de troubles cognitifs, souvent sous tutelle pour leur protection ;
- La confiance que les familles placent dans les aides à domicile, en espérant sécurité et bienveillance ;
- Les risques liés à la précarité financière dans ces relations.
Il met aussi en lumière les enjeux liés à la sélection, la formation et l’encadrement des professionnels du secteur. Enfin, il questionne la transparence des ventes aux enchères : comment s’assurer que les objets présentés proviennent bien de leurs propriétaires ?
