Une maison sans chauffage et des conditions de vie difficiles
Depuis deux ans, Émile Desdoits, un retraité de 89 ans, vit dans une maison gravement endommagée par un incendie survenu le 17 septembre 2023, à Flers, dans l’Orne. La rénovation de sa demeure n’a toujours pas avancé, laissant le senior dans une situation critique.
En l’absence d’électricité, de chauffage et d’isolation, la température dans son salon descend à 8 degrés. C’est là qu’il passe ses nuits, dormir sur des cartons, à même le sol. La journée, il se réfugie dans les magasins chauffés pour se réchauffer. Malgré ces conditions, il tient à rester dans sa maison tant que les travaux n’ont pas commencé, affirmant qu’il en a assez et qu’il ne peut plus continuer comme cela.
Une maison en mauvais état, encore inachevée
La maison présente encore de nombreux travaux à faire. Des fenêtres ont été posées, une véranda a été construite, mais le chantier est à l’arrêt. Les câbles électriques pendent, les murs sont bruts, et les pièces sont vides de tout mobilier. Malgré ces conditions difficiles, Émile continue d’utiliser sa cuisine, se chauffe avec des vêtements superposés, et dort enveloppé dans plusieurs couvertures. Aucun système de chauffage d’appoint ne fonctionne.
Un chantier bloqué malgré l’assurance
Après l’incendie, Émile a été hébergé successivement par une amie, une voisine, puis sa sœur. Mais à l’approche des fêtes, il a refusé de leur imposer davantage de visites. Son souhait est de rester dans sa maison, malgré les risques pour sa santé. Le chantier, pourtant pris en charge par l’assurance, est à l’arrêt depuis plus de deux ans. Son gendre explique que tout devrait être terminé en un an maximum, mais que cela fait maintenant plus de vingt-quatre mois que les travaux stagnent.
Le maître d’œuvre chargé de la rénovation nie toute négligence. Il indique travailler même les week-ends pour débloquer la situation. Il évoque des contraintes liées à la présence d’amiante et aux démarches administratives avec l’assurance, qui ralentissent le processus. Selon lui, ces vérifications sont nécessaires pour assurer la conformité des travaux, ce qui explique ces délais.
Une situation qui ne s’améliore pas à l’approche de l’hiver
Malgré les promesses, aucune avancée concrète n’a été réalisée. Émile refuse de céder face à cette paralysie des travaux. Pour lui, rester visible dans cette maison inhabitable est une forme de protestation silencieuse.
À Flers, l’humidité et le froid s’installent. La nuit, la température intérieure chute davantage. La maison, autrefois pleine de vie, ne contient plus que son matelas posé au sol, un peu de vaisselle et des cartons. La famille d’Émile attend toujours que les travaux redémarrent, sans pouvoir intervenir concrètement.
Le maître d’œuvre assure faire de son mieux, tout en reconnaissant ne jamais avoir rencontré une telle situation auparavant. En attendant, c’est Émile qui paie le prix de ce retard, seul dans sa maison glaciale, à quelques jours de Noël.
