À quel âge les Français se sentent « vieux » ?
Plus on avance en âge, plus la perception de la vieillesse change. Ce n’est plus seulement une question d’années, mais aussi de ressenti. La définition du « vieux » évolue selon les générations et les expériences de chacun.
Une perception différente selon les générations
Selon une étude menée par Ipsos et la plateforme Zenior, l’âge auquel on estime que la vieillesse commence varie considérablement. Les jeunes adultes, âgés de 18 à 34 ans, pensent que cette étape débute vers 50 ans. En revanche, les seniors considèrent généralement que cet âge est bien plus avancé.
Pour eux, vieillir ne se limite pas à un chiffre, mais dépend davantage de l’état d’autonomie et de vitalité. La société ne valorise pas assez les seniors, selon 59 % des personnes interrogées, qui estiment que leur place n’est pas suffisamment reconnue. Les structures d’accueil, comme les maisons de retraite, sont aussi perçues de manière négative, avec 80 % des répondants qui en ont une opinion défavorable.
Les maisons de retraite sous le regard des Français
Seuls 5 % des sondés jugent ces établissements réellement efficaces pour les personnes en perte d’autonomie. Par ailleurs, 23 % pensent qu’elles ne permettent pas de bien vieillir, et 22 % estiment qu’aucune alternative satisfaisante n’existe actuellement. La confiance envers ces structures est faible, et les familles restent le principal acteur de confiance pour les Français, avec 49 % d’entre eux leur faisant confiance en priorité.
Quel est l’âge auquel on se sent « vieux » ?
Selon l’étude, la majorité des Français se sentent « vieux » à partir de 69 ans. Près de 21 % situent ce seuil entre 66 et 70 ans, tandis que 46 % pensent que cela commence à 71 ans ou plus. Ces chiffres montrent que le sentiment de vieillesse dépend moins de l’âge chronologique que de l’autonomie et de la vitalité. Être « vieux » devient une question d’énergie, de santé et de capacité à continuer à vivre ses projets.
Le vieillissement : une redéfinition personnelle
Pour les Français, bien vieillir ne signifie pas seulement vivre longtemps, mais aussi préserver sa mobilité, sa santé mentale, ses relations et la possibilité de continuer à créer et transmettre. La notion de « vieillir » s’étend donc au-delà de l’âge, pour inclure la qualité de vie et l’autonomie.
Une volonté d’évoluer dans l’accompagnement
Malgré leurs critiques, près de la moitié des Français pensent que les dispositifs d’aide et d’accompagnement pourraient évoluer. Cela montre leur désir d’un vieillissement plus respectueux et mieux adapté aux besoins actuels. Selon Alix Zeitlin, co-fondatrice de Zenior, il est urgent d’agir pour repenser ces modèles, souvent perçus comme inadaptés.