En moyenne, les Français en couple font moins l’amour aujourd’hui qu’hier.
La relation sexuelle est l’un des langages d’amour les plus puissants au sein du couple. Faire l’amour renforce l’intimité émotionnelle. « La sexualité est le lieu de la plus grande intimité et de la plus grande proximité entre deux personnes, nous rappelle Claire Bustarret, conseillère conjugale et familiale. C’est une mise à nu totale, un moment où l’on s’expose à l’autre et où l’on se montre dans sa vulnérabilité et dans sa fragilité. Dans ces moments intimes, nous ne pouvons pas nous cacher de l’autre. C’est pour cela qu’ils requièrent de la confiance en l’autre, du respect, de la délicatesse et un accueil inconditionnel du corps de l’autre. »
La sexualité demande une connexion émotionnelle entre les deux partenaires. « Certains couples se réconcilient en faisant l’amour, même si la relation conjugale est conflictuelle. Cette sexualité peut répondre aux besoins des deux partenaires pendant un temps, mais dure rarement sur le long terme, car la connexion émotionnelle est indispensable pour vivre une sexualité épanouissante, poursuit Claire Bustarret. La sexualité reflète souvent la qualité de la relation conjugale, car elle en est l’expression la plus intime et la plus engageante. »
En moyenne, les Français en couple font moins l’amour aujourd’hui qu’hier. Leur comportement sexuel est analysé avec précision depuis 1970 par l’Inserm dans son enquête « Contexte des Sexualités en France« . La deuxième a été publiée en 1992 ; la troisième en 2006 et la quatrième en 2024 (chiffres 2023). Dans celle-ci, on apprend que les femmes en couple et ayant des rapports sexuels ont en moyenne 6 rapports par mois (entre 1 et 2 par semaine donc) contre 8 en 1992. Les hommes en couple ont 6,7 rapports par mois actuellement contre 9 il y a 30 ans. Par catégorie d’âge, les femmes et les hommes de 18 à 29 ans sont les plus actifs sexuellement.
La fréquence des rapports sexuels des couples diminue avec l’âge, avec en moyenne 1 rapport sexuel de moins par mois par tranche de 10 ans entre 18 et 70 ans. « Ces tendances à la baisse se retrouvent également dans d’autres pays occidentaux, notamment au Royaume-Uni » note l’Inserm. En revanche, la satisfaction sexuelle augmente « légèrement ». En 2023, 45% des femmes et 39% des hommes se déclarent très satisfait·es de leur vie sexuelle actuelle. Selon l’Inserm, « la satisfaction sexuelle est plus élevée aujourd’hui, à tous les âges, qu’elle ne l’était en 2006 pour les deux sexes sauf entre 30 et 39 ans pour les femmes et après 60 ans pour les hommes ».
