5 décembre 2025

Michel-Édouard Leclerc dévoile sa collection de 8000 bandes dessinées rares

Michel-Édouard Leclerc, héritier de la célèbre enseigne de grande distribution, possède une collection exceptionnelle de bandes dessinées. Il détient environ 8 000 planches originales, conservées au sein du Fonds Hélène & Édouard Leclerc pour la Culture (FHEL), basé à Landerneau, sa ville natale.

Depuis plusieurs années, cet amateur passionné ne se contente pas de collectionner. Il a décidé de faire connaître cette collection au public. Depuis novembre 2025, une partie de ses œuvres, environ 400 planches, est exposée au musée de Grenoble. L’exposition, intitulée « Épopées graphiques : bande dessinée, comics, manga », rassemble des œuvres de grands noms européens, américains et japonais. Elle met en lumière les liens étroits entre la BD, le cinéma et les jeux vidéo. L’événement doit durer jusqu’au 19 avril 2026, avec la possibilité d’une tournée en Asie ou en Amérique latine.

Une collection née d’une volonté de transmission

Inspiré par des classiques comme Spirou, Tintin ou les comics américains, Michel-Édouard Leclerc a rapidement compris les difficultés rencontrées par les auteurs de bandes dessinées. En échangeant avec eux, il a commencé à acheter des planches. Son objectif est clair : préserver une mémoire graphique fragile et montrer au public le processus de création derrière ses héros préférés.

Son engagement va au-delà de la simple collection. Il se considère comme un véritable « vecteur » de la bande dessinée. Il prête régulièrement ses œuvres à des institutions pour qu’elles soient exposées, comprises et valorisées.

En 2012, il a fondé le FHEL, un espace dédié à la culture en hommage à ses parents. C’est là que sa collection repose lorsqu’elle ne circule pas dans les musées. Si Michel-Édouard Leclerc est surtout connu pour ses prises de parole souvent musclées sur les plateaux télé, il adopte une posture différente lorsqu’il s’agit d’art : celle d’un passionné qui souhaite faire découvrir et valoriser la bande dessinée. Certains le comparent à un « Corto Maltese » des temps modernes, selon le journal Ouest-France.

Des œuvres exposées à travers le monde

La présentation à Grenoble n’est qu’une étape dans la diffusion de cette collection. En effet, les planches de Michel-Édouard Leclerc ont déjà été exposées dans plusieurs musées prestigieux, en France comme à l’étranger. Parmi les œuvres présentées cette année, on retrouve des pièces majeures d’artistes tels qu’Enki Bilal, Osamu Tezuka ou Jean-Pierre Gibrat.

Cette initiative vise à faire dialoguer différentes cultures et générations autour d’un médium souvent sous-estimé. À travers ses prêts, Michel-Édouard Leclerc souhaite replacer la bande dessinée au centre du patrimoine culturel mondial, avec la même passion qu’il déployait pour défendre le pouvoir d’achat ou le panier de la ménagère.

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