Une découverte inattendue sous la douche
En 2004, Stéphane avait 34 ans. Un matin, en prenant sa douche, il ressent une grosseur au niveau de son testicule. Au début, il ne s’inquiète pas. Il pense simplement qu’il s’agit d’un hématome, causé peut-être par un coup lors de ses matchs de rugby. Il se dit que cela va passer tout seul.
Une inquiétude qui grandit
Malheureusement, la boule ne disparaît pas. Stéphane hésite à en parler par honte, peur de perdre sa virilité ou ignorance de la gravité. Finalement, face à la persistance du problème, il en parle à sa femme et à sa mère. Elles perçoivent immédiatement le danger et le poussent à consulter un médecin.
Le diagnostic effrayant
Son médecin lui envoie rapidement faire une échographie. Lorsqu’il reçoit les résultats, Stéphane fait des recherches sur Internet. Le mot « cancer » apparaît en première page. Face à cette révélation, il ressent une grande frayeur. Tout seul devant son ordinateur, il craint que sa vie ne s’arrête là. Il pense à sa famille et à ses projets futurs.
Le traitement et ses conséquences
En septembre 2004, le diagnostic officiel est posé par un urologue : Stéphane souffre d’un cancer du testicule. L’urologue lui explique que c’est un cancer à bon pronostic si pris en charge rapidement. Mais, dans son cas, il avait déjà des métastases au poumon. Il aurait pu mourir si il avait attendu encore quelques semaines.
Le traitement débute rapidement. Stéphane commence par faire une cryoconservation de son sperme, puis subit une orchidectomie, c’est-à-dire l’ablation chirurgicale du testicule malade. Ensuite, il entame une chimiothérapie qui dure environ 4 mois et demi, jusqu’à Noël. La fatigue, la perte de poids et la faiblesse sont difficiles à supporter. Il ne pouvait plus avaler et ses constantes sanguines étaient très basses.
Une leçon vitale : la peur du cancer
En 2009, Stéphane apprend qu’il est en rémission. Il confie que cette expérience lui a appris que ce n’est pas le cancer qui tue, mais le fait de ne pas s’en occuper. Il insiste sur le fait que la peur est souvent plus dangereuse que la maladie elle-même. Aujourd’hui, il est ambassadeur de Movember, le mouvement de sensibilisation aux cancers masculins, notamment du testicule et de la prostate.
Il encourage tous les hommes à ne pas laisser la peur décider à leur place. Un simple examen ou une consultation peuvent tout changer. Stéphane invite chacun à écouter son corps, à parler à ses proches ou à un médecin dès le moindre doute, sans honte. Il appelle aussi à soutenir la recherche et la prévention, en participant aux événements Movember ou en faisant un don.
Pour en savoir plus sur Movember, il recommande de consulter le site officiel de l’Ordre de la Moustache.
