2 décembre 2025

Scandale en France Une entreprise Francaise de poupées sexuelles sous enquête pour pratiques controversées

Une entreprise française visée par la justice pour la vente de poupées d’apparence enfantine

Quelques semaines après la polémique concernant la vente de poupées sexuelles pédopornographiques par des plateformes asiatiques, une entreprise française est à son tour sous le coup d’une enquête judiciaire. Il s’agit de ObeyMe Dolls, spécialisée dans la fabrication et la vente de poupées sexuelles.

Basée à Savigny-le-Temple, en Seine-et-Marne, ObeyMe Dolls se revendique comme le « numéro 1 de la poupée sexuelle, sex doll et love doll en France et en Europe ». Cependant, l’entreprise est accusée de commercialiser des poupées d’apparence enfantine, ce qui suscite une vive controverse.

Selon le procureur de Melun, Jean-Michel Bourlès, l’enquête a été ouverte la semaine dernière. Elle fait suite à un signalement sur la plateforme Pharos, un outil du ministère de l’Intérieur destiné à signaler les contenus illicites sur Internet. L’enquête concerne la représentation pornographique d’un mineur ou d’une personne ayant l’apparence d’un mineur.

La haute-commissaire à l’Enfance, Sarah El Haïry, a rappelé que, peu importe qu’il s’agisse d’une plateforme internationale comme Shein ou d’une entreprise locale, toutes les personnes impliquées dans la vente de contenus ou produits pédocriminels doivent être poursuivies par la justice. Elle a insisté sur le fait qu’aucune zone d’ombre ne sera tolérée, notamment dans un département comme la Seine-et-Marne.

Des poupées évoquant l’enfance, encore disponibles sur le site

Sur le site d’ObeyMe Dolls, un message indique que « certaines références de poupées ont été retirées du catalogue ». La société explique cette décision comme étant une réponse aux problématiques de conformité réglementaire, évoquée dans les médias ces derniers temps.

Malgré cela, le site propose encore certains produits pouvant faire polémique. Parmi eux, une poupée décrite comme « encore mineure » et « à peine entrée dans la puberté ». Une catégorie spécifique regroupe également des poupées qualifiées de « sexuelles adolescentes », évoquant l’image de la jeunesse et de la curiosité.

Interrogé par l’AFP, le gérant du site a nié proposer ou présenter ces modèles comme étant des enfants. Il a expliqué qu’ils sont inspirés de personnages de mangas japonais, avec un aspect « juvénile » mais qu’il a simplement retirés pour éviter toute confusion. Il a aussi affirmé avoir alerté Pharos dès qu’il a été sollicité pour des demandes concernant des modèles enfant.

Contexte et enjeux juridiques

Cette enquête intervient peu après un scandale impliquant la vente de poupées sexuelles d’apparence enfantine par des plateformes asiatiques telles que Shein ou AliExpress. Le parquet de Paris avait alors annoncé l’ouverture d’une enquête à ce sujet.

Les poupées concernées sont des jouets sexuels très réalistes, qui tombent sous le coup de la législation sur la diffusion d’images ou de représentations de mineurs à caractère pornographique. La loi prévoit jusqu’à cinq ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende pour de tels délits.

De plus, la vente de contenus pédopornographiques est passible de sept ans de prison et de 100 000 euros d’amende, selon le Code pénal.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *