Mère célibataire, la quarantaine, Sophie s’est inscrit sur Tinder pour faire des rencontres amoureuses. Elle n’imaginait pas se retrouver dans ces situations folles…
« Du mec parfait qui finit par m’annoncer qu’il prend de la cocaïne et a potentiellement mis 8 femmes enceintes, je me dis que ça va être un ‘no go' », pourrait être l’incipit d’un roman. Et c’est ce qu’a fait Sophie Soga, dans Next ! Journal décomplexé d’une meuf en manque d’amour de sexe, paru aux Editions Bold. En s’inspirant largement de ses expériences sur Tinder, la styliste et ancienne journaliste de presse écrite y raconte les aventures d’Emilie au pays des applications de rencontres, dont Tinder, qui fait « matcher » 55 milliards de fois par jour. Sophie Soga nous raconte ses « matchs » tout aussi rocambolesques qu’incroyables… Mais vrais !
Le presque parfait
Sophie est mère célibataire, la quarantaine et compte bien profiter de la vie. « Je viens de m’inscrire sur Tinder, donc c’est vraiment tout nouveau pour moi. Je n’y connais rien », nous explique-t-elle. Au fil des conversations au hasard avec d’autres célibataires inscrits survient le 1er match [Le Match se produit lorsque deux personnes se donnent des Likes mutuellement]. « Je parle à quelques personnes, je fais un match puis engage une conversation avec un garçon que je trouve assez beau sur les photos », poursuit-elle. Entre eux, tout « matche ». « Il me plaît tout de suite, on accroche vraiment bien. On a plein de points communs, le même âge, on fait partie de la même génération et en plus, on a des connaissances en commun ! C’est très rassurant« , dit-elle. Confiante, Sophie avance dans cette relation naissante et accepte les appels vidéo.
« Au bout de quelques échanges, la voix est catastrophique »
« On a les mêmes codes, le même langage et de mon côté, je sens tout de suite une alchimie, je le trouve vraiment beau garçon, quand on se parle, c’est hyper fluide et ce n’est pas évident. Parfois, au bout de quelques échanges, on s’aperçoit que la voix est catastrophique et que la magie n’opère pas malgré le physique. » Logiquement, la rencontre a lieu rapidement. « Il correspondait exactement à la personne que j’avais vue sur photo et ensuite en vidéo. Il me plaît vraiment physiquement. Je me dis ‘Waouh’, c’est quand même le premier mec que je rencontre sur Tinder et il me plaît. Je ne savais pas que c’était aussi facile », s’étonne-t-elle. Le charme opère pendant une balade. « Il est vraiment hyper charmant, il est plus grand que moi, ce qui est un critère de beauté pour moi, s’il fallait en choisir un ! Il a un grand sourire avec de super belles dents. On se parle comme si on se connaissait depuis longtemps sans aucune gêne donc vraiment c’est parfait ! » poursuit Sophie. La conversation prend un ton plus intime, Sophie et son match se racontent leurs vies.
« Je découvre que l’on connaît des gens en commun et notamment un mec chez qui il est hébergé à Paris, en attendant de s’y réinstaller. » Sophie attribue cette situation précaire à un changement de vie de ceux qu’opèrent certains quadras en période post-covid. « A 40 ans, ok, pourquoi pas, ça peut arriver les changements de vie, on verra bien ! », se dit-elle, indulgente. Mais ce que Sophie va appeler le « 2eme effet KissKool » arrive très rapidement. « Je me rends compte qu‘il a 2 enfants de 2 mères différentes mais encore une fois, pourquoi pas ? Sauf que je connais une des deux mères et que c’est une folle furieuse ! » se désole celle qui commence à sérieusement redescendre.
L’homme parfait semble perdre de sa superbe, d’autant plus lorsqu’elle apprend que la mère de son premier enfant vit en Amérique du Sud. Pleine d’empathie envers son match, elle déplore l’éloignement de son enfant et la difficulté que cela doit représenter en tant que père. Elle se trompe lourdement. « Il me dit très calmement, comme on déroule un CV qu’ils se sont séparés après qu’il l’a violentée sous l’emprise de la cocaïne », dit-elle. La dégringolade continue. « J’apprends au fil d’une autre conversation qu’il a potentiellement mis près d’une dizaine de femmes enceintes, dont il ignore si elles ont mené leurs grossesses à leurs termes ! », s’exclame-t-elle. Voilà qui va sonner le glas de leur relation, avant qu’elle ait été consommée, heureusement pour Sophie. « Un père de potentiellement plusieurs enfants, violent et toxicomane, c’est un ‘no go’ pour moi ! », dit-elle. Next!
Source : Journal des femmes
