Une héritage de 400 000 euros à 45 ans
Camille, âgée de 45 ans et responsable marketing à Nîmes, vient de perdre sa tante Évelyne. En découvrant son testament, elle apprend qu’elle hérite d’un capital de 400 000 euros. Célibataire sans enfants et avec un crédit immobilier de 270 000 euros contracté sept ans plus tôt, elle doit réfléchir à la meilleure façon d’utiliser cette somme. Elle peut envisager de rembourser son prêt, d’investir dans l’immobilier, de placer une assurance-vie ou de préparer sa retraite avec un Plan d’Épargne Retraite (PER).
Les enjeux fiscaux de l’héritage
Avant de prendre une décision, Camille se renseigne sur la fiscalité liée à cet héritage. En tant que nièce, elle bénéficie d’un abattement de 7 967 euros selon l’article 779 du Code général des impôts. Au-delà, le taux d’imposition peut atteindre 55 %. Sur 400 000 euros, cela représenterait plus de 215 000 euros de droits de succession, laissant environ 185 000 euros nets. Cependant, sa tante avait anticipé en plaçant 150 000 euros sur un contrat d’assurance-vie, qui est exonéré de droits. Son capital disponible net s’élève donc à environ 267 000 euros.
Les choix d’investissement de Camille
Rembourser son crédit immobilier
Camille pense d’abord à son crédit immobilier. Il lui reste 170 000 euros à rembourser sur treize ans, à un taux fixe de 1,5 %. En remboursant immédiatement, elle pourrait économiser entre 10 000 et 12 000 euros d’intérêts, tout en payant une indemnité de remboursement anticipé d’environ 5 100 euros. Cela lui permettrait aussi de supprimer une mensualité de 1 200 euros, ce qui serait un soulagement pour son budget mensuel de 2 900 euros.
Une alternative : placer l’argent
Une collègue lui suggère de garder son crédit et d’investir plutôt ces 170 000 euros dans une épargne rapportant 3 % par an. Sur dix ans, cela pourrait générer près de 60 000 euros de gains. Camille comprend qu’il pourrait être plus avantageux de profiter du taux bas de son crédit et de faire fructifier son capital via des placements sécurisés.
L’assurance-vie, une option flexible
Camille s’intéresse aussi à l’assurance-vie, un placement souple avec des avantages fiscaux. Elle peut y verser ses fonds, y retirer à tout moment, et bénéficier d’un abattement de 4 600 euros sur les gains après huit ans. En y investissant 100 000 euros, elle souhaite constituer une réserve de sécurité tout en préparant ses futurs projets.
Investissement immobilier locatif et PER
Camille rêve depuis longtemps d’acheter un bien à rénover pour le louer. Elle estime qu’un investissement de 120 000 euros dans un petit appartement pourrait lui rapporter entre 6 000 et 7 500 euros de loyers par an, soit un rendement brut de 4 à 5 %. Elle envisage de se lancer en Loueur en Meublé Non Professionnel (LMNP), ce qui lui permettrait d’amortir le bien et d’alléger ses impôts. Elle sait que ce type de projet demande du temps et une bonne gestion, et pense à déléguer cette gestion à un professionnel pour limiter les risques.
Par ailleurs, Camille souhaite également préparer sa retraite avec un PER. En y versant 30 000 euros, elle bénéficierait d’une réduction d’impôt d’environ 9 000 euros. Les sommes placées seront bloquées jusqu’à sa retraite, sauf exceptions légales, ce qui l’aidera à éviter les dépenses impulsives.
Une répartition équilibrée
Au final, Camille décide de répartir son héritage de manière équilibrée : 70 000 euros pour réduire son crédit, 100 000 euros dans une assurance-vie, 120 000 euros dans l’immobilier locatif et 30 000 euros dans un PER. Elle souhaite ainsi conjuguer sécurité, rendement, préparation de la retraite et satisfaction personnelle. Avant de finaliser ses choix, elle prévoit de consulter un conseiller patrimonial pour valider son plan.