3 novembre 2025

9 comportements qui ressemblent à De la gentillesse mais ne le sont pas

Une neuropsychologue alerte : on confond souvent ces 9 comportements avec la gentillesse

Dire oui par réflexe, s’excuser rapidement, ou encore encaisser sans protester sont souvent perçus comme des signes de vraie gentillesse. Pourtant, ces comportements peuvent cacher autre chose. Il n’est pas toujours facile de faire la différence entre une véritable gentillesse et une attitude visant à plaire, surtout lorsque ces actions deviennent des habitudes.

Ce phénomène, en neuropsychologie, porte le nom de « people pleasing ». Il s’agit d’un mécanisme qui, bien qu’il ressemble à de l’altruisme, est principalement une réponse au stress et à la recherche de sécurité intérieure. La frontière entre ces deux comportements est plus nette qu’on ne le pense.

Vraie gentillesse vs people pleasing : quelles différences ?

Selon Nawal Mustafa, doctorante en neuropsychologie, il est important de distinguer la vraie gentillesse du « people pleasing », surtout pour les personnes très empathiques. Pour elle, ce dernier est un comportement appris pour faire face au stress.

Elle explique que le but de cette réaction est d’apaiser les autres et de calmer une menace perçue, afin de maintenir un sentiment de sécurité. Cette démarche peut sembler généreuse, mais en réalité, elle sert surtout à réduire la tension, souvent au détriment de ses propres besoins.

9 comportements souvent confondus avec la gentillesse

Pour mieux comprendre cette frontière, Nawal Mustafa évoque neuf comportements courants qui, en réalité, relèvent de ce qu’elle appelle le « people pleasing » involontaire :

  • Pardonner régulièrement les autres alors qu’ils refusent de changer.
  • Ne pas exprimer ses émotions, même lorsque l’on est contrarié.
  • Dire « oui » alors que tout invite à répondre « non ».
  • Ne pas se défendre face au manque de respect.
  • Ne pas prendre en compte ses propres préoccupations ou problèmes.
  • Être un soutien pour les autres, même si cela mène à l’épuisement.
  • S’excuser en premier lors d’un conflit.
  • Se rendre disponible pour tout le monde, sauf pour soi-même.
  • Accepter des projets alors que l’on a besoin de repos.

Pris ensemble, ces comportements peuvent faire en sorte que l’on ignore ses propres besoins et qu’on ne pose pas de limites claires. Dire « oui » quand tout pousse à répondre « non », ne pas réagir face au manque de respect, ou encore s’excuser trop souvent favorisent l’épuisement. Fixer des limites permet de mieux protéger son énergie.

Pourquoi ces comportements mènent-ils à l’épuisement et au burn-out ?

Nawal Mustafa met en garde : le fait de vouloir plaire à tout prix peut rendre une personne vulnérable à la maltraitance et à l’exploitation dans ses relations, surtout si ses limites ne sont pas respectées. Elle précise aussi que ce comportement empêche de se réaliser intérieurement, car la personne dépend des autres pour se sentir digne ou « bonne ».

Ce mode de vie finit par générer de la fatigue, du stress, détériorer les relations, et surtout, conduire à une déconnexion de soi, jusqu’à ne plus vraiment se reconnaître.

Les personnes qui adoptent ces comportements sont également plus exposées au burn-out, notamment au travail. Elles ont du mal à dire non et à protéger leur charge mentale. Debbie Sorensen, psychologue clinicienne formée à Harvard, résume cette situation : ces individus, très gentils et attentionnés, trouvent difficile de fixer des limites, de réduire leur charge de travail ou de s’investir émotionnellement dans leur emploi.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *